Cuisine Ecologie

Naissance de l’agriculture biologique

L’alimentation biologique n’a cessé de créer des passions au fil du temps. Si en 2017, les consommateurs peuvent se nourrir sans effet néfaste pour leur santé, c’est en partie grâce à des hommes et des femmes engagés pour cette noble cause.

Les pionniers de l’agriculture Bio :

 

  • 1838 : Justus Von Liebig.
  • 1861 : Rudolf Steiner agriculture biodynamique.
  • 1873 : Albert Howard botaniste « la nature est le jardinier et le fermier suprême ».
  • 1895 : Henri Charles Geffroy : fait naître « la vie claire ».
  • 1913 : Masanobu Fukuoka agriculture naturelle « pas de labourage, pas de taille, pas de pesticides ».
  • 1936 : Jean Boucher : fondateur du groupement des agriculteurs biologiques de l’ouest.
  • 1954 : Michel Rémy : conférencier et écrivain « nous avons brûlé la terre ».

Dans les années de la première guerre, les agriculteurs ne disposaient pas encore de l’armée de pesticides que l’on connaît en 2014. Leur préférence pour traiter leurs cultures allait vers la bouillie bordelaise. Le recyclage était apprécié. Le paillage servait aux cultures, on appréciait de composter, le maître-mot était l’économie, rien ne se perd, tout se transforme. Le fumier des animaux de la ferme était utilisé comme engrais naturel. Tous les animaux avaient un rôle dans l’agriculture des années passées. Après la guerre, la France crie famine. Le gouvernement demande aux exploitants de fournir en grande quantité. L’idée d’employer des engrais chimiques vient de Liebig. Forcer la nature à produire et rentabiliser devint de plus en plus prenant. Cette époque bannit les champs en friche ainsi que le repos de la terre.

En 1914 un médecin s’intéressa de très près au pouvoir fabuleux du magnésium. Il étudia la façon de s’alimenter le plus naturellement possible et un lien précis de cause à effet : une résistance spontanée aux virus. D’autres métiers se passionnent déjà pour l’utilisation de céréales naturelles et du résultat au bout de la chaîne. Des boulangers amoureux de leur art furent des pionniers dans cette dynamique. Le pain au levain naturel et la culture biologique allaient voir le jour en 1930 grâce à Raoul Lemaire biologiste. Ce passionné entra en guerre contre toute forme de pollution alimentaire. Il n’hésitât pas à voyager dans toute la France pour informer les consommateurs du danger des engrais chimiques. Des groupes importants de personnes rallièrent le mouvement de Monsieur Lemaire. La société Lemaire et Phytovet poursuivent encore aujourd’hui l’œuvre de ce visionnaire.   

Dans un même temps, le docteur Carton planche sur les questions des maladies physiques ou psychiques et des lois naturelles. Pour cet homme, les maladies et les évènements positifs ou négatifs n’arrivent pas par hasard dans une vie. A l’issue d’une grave maladie, ce médecin s’installe à la campagne et élève des abeilles. Il prend le parti de traiter tous ces patients sans médicaments de synthèse. L’ordonnance du docteur tenait en peu de points : hygiène de vie par le sport, la diététique ou l’hydrothérapie. La plupart de ces malades sortait de leur maladie vainqueur. Evidemment, cette méthode de soins ne séduisit pas du tout le corps médical.

Cela ne l’empêcha de poursuivre son travail et de publier une trentaine de livres. En 1960 le premier évènement biologique marque la ville de Chateaubriand. De cette réunion naquirent les premiers préceptes de l’agriculture biologique tels les engrais verts. A l’issue de ce colloque, des consommateurs décident de se rassembler et de réclamer une législation claire sur l’utilisation des produits toxiques dans l’alimentation. En 1964, le label nature et progrès se forme en association et édite des journaux aux contenus pertinents et alarmants. Un rapport vétérinaire rapporte combien les animaux souffrent de l’emploi des engrais.

Le docteur Quinquandon vétérinaire dénonce l’usage abusif de produits chimiques dans les élevages et prône pour l’homéopathie. En 1970, l’agriculture biologique obtînt un stand  au grand salon de l’agriculture parisien. Cerné par les représentants des fabriques de pesticides, le stand biologique est pris à parti. Trois ans plus tard, les premiers marchés biologiques s’invitent dans les villes comme Bordeaux. Dans les années 60, l’utilisation des pesticides se démocratise et les résultats sont plutôt prometteurs. En 1970, les effets dévastateurs des engrais sur la terre commencent à être visibles. La terre s’appauvrit de plus en plus.

Dans les années 80, l’agriculture biologique tire son épingle du jeu et est enfin officialisée. Un cahier des charge pointu est mis en place pour tous les agriculteurs désirant s’y consacrer. Une majorité de français s’y intéresse et souhaite consommer biologique. La fédération nationale de l’agriculture biologique est enfin créée grâce à Antoine Roig

Les premières boutiques biologiques en mars 1948


La vie Claire prend naissance avec les coopératives bio qui pour la première fois veulent répondre aux attentes des consommateurs sans les polluer.