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3 COURTES HISTOIRES DE LA CRISTALLERIE BACCARAT :

Connaissez-vous la cristallerie de Baccarat ? Vous en avez surement déjà entendu parler. Fleuron de l’artisanat français, Baccarat est enraciné en Lorraine depuis 1764. Auréolé de l’appelation aristocratique « cristal des Rois », la cristallerie Baccarat perpétue une tradition unique à travers ses souffleurs de verre, tailleurs, graveurs, décorateurs, dont certains sont Meilleurs Ouvrier de France. En passant par l’Élysée au ambassade, de l’Empereur du Japon au Maharaja, Baccarat rayonne depuis plus de 250 ans.

BACCARAT EST AVANT TOUT LE NOM D’UNE COMMUNE DE LORRAINE :

Voilà une information qui en dit long sur l’histoire de Baccarat. Cette commune de Lorraine est considérée comme la cité du cristal. Avec seulement 5000 habitants, l’activité de la cristallerie Baccaratemploie 500 ouvriers, qui y travaillent, de jour comme de nuit.

À travers la ville, on peut entendre le bourdonnement des fours de l’usine.

Mais pourquoi à Baccarat ? La raison est devant nos yeux. Le territoire est riche de larges forêts, fournissant le bois nécessaire à l’alimentation des fours. La Meurthe, qui juxtapose l’usine, permet un transport aisé des matières premières.

Cette terre d’est, riche des matières premières nécessaire à la fabrication du cristal, voit également le développement de nouvelles cristallerie. Dont la cristallerie Lalique France, installé à Wingen-sur-Moder.

UN FOUR UNIQUE OUVERT JOUR ET NUIT POUR LA PRODUCTION DES VERRES Du STAR DE RUSSIE :

Il faut remonter en 1867, durant l’Exposition Universelle. Le Tsar Nicolas II va alors s’émerveiller devant la splendeur du cristal Baccarat.

Quelques années après, le Tsar va passer d’innombrables commandes pour des services de verres doublé couleur, présentant une taille du cristal nécessitant plus de 20 heures de travail.

Ces verres se verront attribués un four propre à leur production au sein de la Manufacture Baccarat. Et pour cause, selon la tradition, chaque verre était lancé par dessus l’épaule à la fin du repas. Sur les trois fours au service de la manufacture en 1900, l’un deux est spécialement dédié aux fameuses commandes spéciales russes.

Vendu aujourd’hui entre 1200 et 2500 euros le verre suivant le modèle, les ouvriers de Baccarat produisaient jour et nuit ce verre pour la cour du Tsar Nicolas II.

LES VERRES IMPARFAITS DE PHILIPPE STARCKS

La success-story de Philippe Starck début dans les années 1980. Le plus célèbre designer français est invité par la cristallerie Baccarat en 2003.

Vous le connaissez ou avez déjà rencontré une de ses œuvres durant votre vie, je vous l’assure. La flamme des jeux Olympiques d’Albertville, le yacht de Steeve Jobs, la Free box révolution, le pass Navigo, de nombreux hôtels ainsi que la cristal room Baccarat, c’est lui. 

Le projet est de réinventer le célèbre verre Harcourt, tout en lui redonnant ses lettres de noblesse. Philippe Starck, avant gardiste, décide alors d’explorer la facette sombre du cristal, le noir.

Mais qu’est ce que le cristal noir ? C’est du cristal clair, composé de silice, de potasse, et de plomb, porté à une température de fusion de 1450°C pendant plusieurs heures. Pour obtenir ce noir profond, le verrier va alors ajouter un mélange d’oxydes de cuivre, de cobalt et de fer. Le cristal doit ensuite faire baisser sa température de manière constante, dans l’arche de recuisson.

C’est une première pour la manufacture. Le défis est de taille : la réalisation parfaite qu’exige le cristal Baccarat est presque impossible avec le cristal noir.

La solution ? Proposer un coffret d’un verre parfait, cinq autres imparfait. La série « Darkside » va rencontrer un grand succès, tous les modèles étant en rupture de stock.

Pour terminé, on retrouve de nouveau le cristal noir chez Baccarat fin 2018 dans la nouvelle collection bijoux. En collaboration avec le joaillier américain Lorenz Baümer, Baccarat présente Étoile de mon cœur.